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Tannabelle et ses grumeaux
   
"Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas."
Oscar et la dame rose - Éric-Emmanuel Schmitt
   
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7 mars 2014

José et Ben

Les soirées se suivent et se ressemblent, toutes différentes qu'elles sont. Jamais je n'aurais imaginé pleurer devant un film de José Garcia ou avant un concert de GiedRé. Et pourtant...

 

Mercredi soir, nous avons regardé "Fonzy" avec José Garcia. C'est l'histoire d'un gars - Fonzy donc - qui, plus jeune, a fait (vraiment vraiment vraiment) beaucoup de dons de sperme.

Parmi tous les enfants nés "grâce à" lui, plus d'une centaine souhaitent connaître son identité. Puisqu'il ne peut être le père d'autant d'enfants, il décide plutôt d'être leur ange gardien.

Et parmi ces enfants, il y a Nathan. Qui est handicapé mental. Et il y a cette scène où José Garcia, fidèle à la promesse qu'il s'est faite, prend du temps pour lui, passe du temps avec lui, le nourrit, cuillerée après cuillerée.

Impossible de retenir mes larmes devant tant d'espoirs évanouis, tant d'émotions, tant de regrets amers. Si tu savais, Élise, comme j'aurais aimé te nourrir, avec autant d'amour que de patience, cuillerée après cuillerée...

 

Hier soir, nous avons assisté au concert de GiedRé (âmes sensibles et oreilles chastes s'abstenir). Nous avons eu le plaisir de faire une belle découverte en première partie : Ben Mazué. Un style difficile à définir - est-ce si grave ? - qui oscille entre "chanson française" comme on dit, slam et rap mais toujours porté par des textes bien écrits et empreints de réflexion, de mélancolie, d'humanité, d'auto-dérision. Bref, un joli moment pour bien démarrer la soirée.

Ben Mazué

Et puis il y a eu cette chanson. "Vivant", elle s'appelle. Lorsque Ben l'a annoncée, mon mari et moi avons échangé un simple regard parce qu'à entendre ces quelques mots d'introduction, nous savions que nous serions touchés : "C'est une chanson sur le deuil. Dans le deuil, il y a sept phases. La première, c'est le déni ; la deuxième, c'est la colère ; et je ne sais pas encore comment s'appelle la troisième."

Pendant cette chanson, les larmes n'ont fait que couler, silencieusement. Parce qu'elle parlait de moi, parce qu'elle parlait d'Élise et de tout ce qui fait qu'elle restera vivante, quelque part.

En voici le refrain, en attendant la publication cet été de l'album sur lequel elle figurera :  

Je ne pallierai pas l'absence,
C'est tout le bien que je me souhaite,
De rappeler ton élégance,
De faire tout pour que ça reste... vivant.

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