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Tannabelle et ses grumeaux
   
"Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas."
Oscar et la dame rose - Éric-Emmanuel Schmitt
   
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9 mars 2017

Le petit garçon qui n'aimait pas le coiffeur

... on pourrait croire que je vous dévoile en avant-première le titre du dernier roman de Jonas Jonasson. Que nenni ! Je vais plutôt vous raconter une anecdote-pas-si-anecdotique-à-mes-yeux qui concerne Hector et son dernier passage chez le coiffeur.

Cela fait des mois que Hector a une peur bleue du coiffeur (et de tout ce qui touche de près ou de loin à ses cheveux). Pourquoi ? Bonne question ! J'ai l'impression que cela coïncide avec son hospitalisation de 24 heures il y a un an pour déshydratation suite à une gastro sévère, qui a par ailleurs marqué le début de sa peur des médecins. J'ai beau me triturer les méninges, je n'arrive pas à faire le lien entre les médecins et ses cheveux. Toujours est-il que nous en avons bien conscience à la maison et que nous repoussons toujours au maximum le passage chez le coiffeur, pour lui éviter ces désagréments.

Hier, voyant depuis quelque temps ses cheveux recouvrir inexorablement ses oreilles (tout comme son frère, d'ailleurs), je les ai emmenés tous les deux chez une coiffeuse que nous n'avions encore jamais testée.

Pour Gaspard, tout s'est passé comme prévu. RAS.
Pour Hector, tout s'est passé comme prévu également : l'inquiétude qui se lit dans son regard et son attitude dès que nous franchissons la porte, la main portée à ses cheveux à coups de "non non non", le soulagement quand il voit son frère passer en premier, la panique quand il comprend que son tour est arrivé, les pleurs intarissables et les efforts désespérés pour s'échapper pendant toute la (tentative de) coupe.

Je sais que ça se passe mal pour l'instant, mais je me dis que ça finira par rentrer dans l'ordre. En attendant, j'aimerais bien trouver un coiffeur qui sache vraiment s'y prendre avec les enfants apeurés. Car, outre le résultat médiocre (mais pouvait-elle vraiment faire mieux sur un modèle aussi agité ?) de la coupe, l'attitude de la coiffeuse m'a dérangée du début à la fin !

Pour commencer, sachez que je suis de celles qui croient (enfin, plus qu'une croyance, c'est carrément une conviction et une certitude !) que les enfants ne font pas de caprices. Alors quand j'ai entendu la coiffeuse répéter à l'envi qu'il faisait "une colère" et "de la comédie", que ce n'était "pas joli de pleurer", je peux vous dire que je me suis retenue de prendre mon "comédien colérique" sous le bras, avec sa coupe à moitié achevée !

Elle a même cru bon de rajouter que "[son] frère n'avait pas pleuré, lui". Cela ne me semble pourtant pas difficile de comprendre qu'il est plus âgé donc plus mature, qu'il n'a manifestement pas les mêmes expériences, les mêmes ressentis, les mêmes appréhensions, les mêmes traumatismes et que la comparaison s'arrête là sans conclusion à en tirer.

Par-dessus le marché, elle s'est occupée d'eux sans avertir ni expliquer. Et pour le coup, même mon docile Gaspard a moyennement apprécié l'histoire de l'eau froide pulvérisée sans aucune précaution ! Alors qu'il paraît que prévenir et expliquer permettent de tuer dans l'oeuf (et je sais de quoi je parle... humour noir, quand tu nous tiens !) tout ce qui est habituellement (et à tort, dirais-je) qualifié de "crise". Enfin, ce n'est pas "il paraît" : on le pratique à la maison et ça marche plutôt bien... elle devrait essayer !

Le clou du spectacle, c'est au moment de payer que nous y avons eu droit. Comme souvent, un bol de bonbons attendait bien sagement et bien en évidence sur le comptoir. Mes deux loustics les ont repérés et en ont réclamé, mais j'ai refusé. Et là, cette fichue coiffeuse a cru opportun de préciser à l'attention de Hector : "ah bah non, tu as trop pleuré, Maman elle veut pas". J'aurais vraiment dû remettre quelques points sur ses "i", à celle-là !
Premièrement, chez nous, les bonbons c'est en quantité très limitée. En réalité, nous n'en achetons pas et les seuls qu'ils consomment sont ceux qu'ils reçoivent à différentes occasions (rapportés de l'école lors de l'anniversaire d'un(e) camarade de Gapard par exemple).
Deuxièmement, à une demi-heure du repas, il était évident qu'ils n'auraient pas à droit à ce genre d'apéritif !
Troisièmement, chez nous, les bonbons et autres friandises ne servent certainement pas de moyens de pression, chantage ou récompense (systèmes plutôt inusités à la maison d'ailleurs).
Et quatrièmement, si j'avais été dans cette absurde logique, j'en aurais donné à Gaspard mais pas à Hector.

Bref, tout ça pour dire que, aussi futile que cela puisse paraître, nous recherchons toujours un coiffeur qui connaisse son métier et sache s'y prendre avec les enfants !

Vous me direz qu'on pourrait aussi prendre le parti de laisser pousser ses cheveux le temps qu'il s'y fasse, mais le problème, c'est qu'avec sa blondeur et son manque de volume, il risque de ressembler... à ça !

coupe au bol

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Commentaires
S
Oui soit -meme c'est plus facile, nous on mettait un dessin animé pr immobiliser la bête, je pshitt un peu, et apres je coupe !<br /> <br /> Y'a des tutos sur le net, pr eviter de faire des escaliers, c'est pas toujours parfait, mais au moins c'est gratuit, tu peux le faie en 2 fois si y'a crise, etc.
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D
T'as essayer de le faire toi meme ? Sérieusement, il a confiance en toi, alors meme si le résultat n'est pas à la hauteur des podiums de mode (en meme temps vu le modèle que t'as mis 😂), avec le temps ça peut peut-être le réconcilier avec les ciseaux. <br /> <br /> Perso je me suis déjà mis à dos mon nouveau coiffeur en refusant de cacher mes cheveux blancs (je fais ce que je veux non mais ho), alors je peux pas trop t'aider !
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E
Mon propre Hector avait développé la même peur. Tondeuse et séchoir étaient devenues ses bêtes noires. Je me souviens d'une séance de torture dans un salon pris au hasard. Mon fils en larmes, la coiffeuse à gifler qui n'arrêtait pas de lui répéter regarde ça ne coupe pas, ça ne fait pas mal...<br /> <br /> Depuis on tient compte de ses réticences : pas de shampooing, pas de séchoir, les ciseaux au lieu de la tondeuse et surtout des coiffeuses un peu diplomates et rompues à l'exercice qui savent couper vite et bien.
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