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Tannabelle et ses grumeaux

   
"Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas."
Oscar et la dame rose - Éric-Emmanuel Schmitt
   
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17 avril 2014

2 - 7 - 29 - 35

Cela faisait déjà un moment que le moral n'allait pas si mal, ça ne pouvait pas durer éternellement !

Depuis quelques jours, ça ne va plus. Plus du tout, même. Des "évènements" qui s'accumulent, des dates qui approchent inexorablement.

Je suis une fille, je tiens un blog de fille, je peux donc parler de trucs de filles : mes règles sont revenues hier. C'est la première fois depuis mon retour de couches le 9 mars et pour moi, en plus de l'effet des hormones sur mes glandes lacrymales, ça veut dire plusieurs choses :

  • nos tentatives de conception naturelle ont échoué (oui, nous croyons malgré tout à une nouvelle grossesse sans passer par la case CHU - on nous a tellement rabâché que tout était possible après une FIV) ;
  • mes règles, qui portent si mal leur nom, ne sont pas devenues régulières malgré la grossesse (oui, je nourrissais cet espoir secret) ;
  • puisqu'elles ne sont pas régulières, ça va être compliqué de cibler le moment pour maximimer nos chances de conception naturelle.

À côté de ça, il y a les sept mois des grumeaux qui approchent.
Sept mois demain qu'Élise est morte. Et elle est toujours aussi morte.
Sept mois après-demain qu'Élise et Gaspard sont nés. Et Élise est toujours aussi absente.

Et puis il y a mon anniversaire la semaine prochaine et celui de mon homme le mois prochain.
Impossible de ne pas repenser à ces mêmes dates en 2013. Elles étaient tombées pile dans la "bonne période" de la grossesse, entre la presque-fin des problèmes du début et ce jour maudit où tout a commencé à basculer, lentement mais sûrement. Tout allait encore bien. On les avait fêtés le cœur léger, en pensant que l'année suivante, on les fêterait à quatre.
Et maintenant nous sommes "l'année suivante" et nous ne sommes pas quatre.

Et comme souvent dans les moments où ça ne va pas, j'ai mon côté maso qui ressort. Alors j'ai décidé de faire notre déclaration de revenus en ligne.
Je sais bien que cela signifie déclarer Élise et Gaspard pour 2013 tout en sachant qu'Élise ne sera plus là pour 2014. Mais c'est toujours différent de le savoir et de le voir. Comme ce "2" si provisoire, si éphémère me fait mal au cœur...

Foyer fiscal

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14 avril 2014

Une jolie robe

Vendredi dernier, je suis sortie prendre un verre en terrasse avec une amie. Avec le soleil qu'il faisait, je me suis fait la réflexion qu'il fallait que je protège la tête de Gaspard. Nous avons donc fait un crochet dans une boutique pour enfants pour y trouver une casquette ou un bob.

J'ai trouvé ce que je cherchais pour Gaspard - et même plus. Je me suis en effet fait plaisir pour cet été car, depuis sa naissance, nous n'avons choisi nous-mêmes que quelques pyjamas et paires de chaussettes : tout ce qu'il porte vient de dons, prêts ou cadeaux !

Quand je me retrouve dans ce genre d'endroit, je prends par ailleurs toujours le soin d'éviter les rayons "petite fille" - c'est encore trop douloureux - mais la boutique était trop petite pour que je ne remarque pas cette jolie petite robe dans laquelle je t'imaginais si bien...

Robe marguerites

Depuis que tu n'es plus là (as-tu seulement été vraiment là ?), je me suis toujours dit que si quelque chose - un vêtement, un doudou - me plaisait au point de t'imaginer avec, je m'autoriserais à le prendre. Cette robe aurait été la première occasion. Mais je ne l'ai pas fait.
Peut-être parce que je n'étais pas seule.
Peut-être parce que j'ai eu peur que la vendeuse ne me pose des questions auxquelles je n'avais pas envie de répondre.
Peut-être parce que je me suis rendu compte que c'était absurde. Mais ton absence n'est-elle pas ce qu'il y a de plus absurde dans ma vie ?
Peut-être parce que j'ai compris que voir cette robe chez nous, sans petite fille à y glisser, me ferait plus de mal que de bien.

11 avril 2014

Marmotte 1 - Coq 0

Si certains d'entre vous s'interrogent sur les résultats des croisements animaliers, sachez que, quand Papa Coq rencontre Maman Marmotte, ça donne... un Bébé Marmotte !

coq  marmotte

Gaspard se couche vers 21h15 et ne se réveille jamais avant 10h30. Il a hérité de moi exactement ce qu'il fallait ! ^^

10 avril 2014

Over ze rainbow

Aujourd'hui, c'est la journée "je parle des autres" (mais quand même un peu de moi, à travers tout ça) !

Maintenant que je vous ai parlé de Ginie, femme sweet femme et de sa nouvelle, La bascule, je peux vous parler du site qu'elle et Cécile, auteur du blog 8 à la maison et elle-même "mamange", ont lancé il y a quelques semaines : Over ze rainbow.

L'ambition du blog est résolument positive : aider les autres à aller mieux et leur montrer que le tunnel peut avoir une fin.
Le mot d'ordre est résumé par cette phrase de Khalil Gibran : "Plus profondément le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir de joie".

Over ze rainbow

Même si je n'en suis qu'au début du chemin et que je ne conjugue le verbe "s'en sortir" qu'au présent - parfois au futur négatif, pas encore au passé composé - je leur ai envoyé mon témoignage il y a plus de deux mois. Elles ont finalement décidé de le publier hier :

http://overzerainbow.com/2014/04/deuil-perinatal-5/

10 avril 2014

La bascule

Je viens de vous parler de Ginie, femme sweet femme. Le seul but de ce billet était de faire office d'introduction car c'est surtout de la nouvelle écrite par Ginie sur la perte de son bébé que je voulais vous parler.

Elle a expliqué la genèse de cette nouvelle ici :
http://www.femmesweetfemme.fr/la-bascule/

Parmi les trois thèmes imposés (ou plutôt parmi les phrases imposées et autour desquelles il fallait écrire), Ginie a choisi :
"Je suis des yeux l’avion dans le ciel. C’est maintenant que tout commence."

Cette nouvelle, intitulée La bascule, est lisible ici : http://www.aufeminin.com/ecrire-aufeminin/la-bascule-n225699.html

Avion dans le ciel

Je me permets de la reproduire ici parce que je trouve ce texte aussi poignant que bien écrit :

Je m’étais souvent demandé comment ce serait, le jour où on m’annoncerait une terrible nouvelle. Comment je vivrais ces quelques secondes qui font basculer une vie, ces secondes que nous vivons tous un jour. Je m’étais demandé si, comme dans les films, tout ce qui m’entourait se mettrait à fonctionner au ralenti, si les bruits me parviendraient étouffés, si je me sentirais loin de tout, si je crierais.

Je ne crie pas. Si je le fais, la possibilité que ce ne soit qu’un mauvais rêve disparaîtra. Doucement, pour ne pas me réveiller, j’implore l’homme en blouse blanche de me dire que ce n’est pas vrai.
Je vous en supplie, retirez ce que vous venez de dire, on fera comme si ce n’était pas arrivé. Je ne veux pas savoir. J’ai mal compris. Vous avez mal prononcé. Ce n’est pas en train d’arriver. Dites-moi que vous retirez, rembobinez. On était bien il y a quelques secondes à peine, pourquoi tout gâcher ?
On riait tous ensemble de mon gros ventre qui m’empêchait de voir mon poids sur la balance. J’avais peur, comme toutes les femmes qui vont accoucher, mais j’étais heureuse. On peut retourner en arrière, s’il vous plaît, Docteur? On peut oublier ?

La sage-femme me tient la main.
Mon mari pleure.
Le médecin range son matériel en évitant soigneusement mon regard.
Il ne rembobine pas.
Ce n’est pas un rêve, ce n’est pas une blague. Mais c’est peut-être une erreur médicale, ça arrive souvent les erreurs médicales. D’ailleurs, ce médecin m’a l’air bien jeune pour asséner un verdict aussi définitif, si ça se trouve c’est la première fois qu’il fait une échographie et il ne regarde pas au bon endroit. Oui, voilà, ça doit être ça.
Cherchez encore un peu, Docteur, non, ne rangez pas votre foutue machine. Elle ment, vous mentez, le cœur d’un bébé n’arrête pas de battre comme ça, sans raison. Ce matin encore il dansait en moi, je sentais bien que c’était pour aujourd’hui. C’est un petit farceur, vous savez, il nous fait souvent rire. Tiens, à chaque fois qu’il bouge, j’essaie de le filmer et il s’immobilise dès qu’il entend l’appareil s’allumer. Il nous fait une blague, j’en suis sûre. Je dois lui donner la vie, Docteur, je ne veux pas lui donner la mort. Tout ça n’a pas de sens.

La sage-femme me caresse la tête et m’explique ce qu’il va se passer maintenant. Je ne l’entends pas. Je ne veux pas l’entendre. Ce n’est pas en train d’arriver.
Je veux devenir sourde, je veux que tout soit au ralenti, je ne veux plus rien sentir, je veux être ailleurs. Vous pourriez m’endormir quelque temps s’il vous plaît ? Vous me réveillerez quand tout sera terminé, je ne veux pas être là, je ne peux pas affronter. Je ne suis pas forte, vous savez, j’ai la dépression facile et l’angoisse vissée au corps. Je ne suis pas de taille à surmonter ça, il ne faut pas se fier aux apparences. Je me prépare tant bien que mal à la perte de mes parents, parce qu’il paraît que c’est la vie. Je m’y prépare parce que je sais que si on me prend de court je ne pourrai pas me relever. Mais là, mon fils, je ne peux pas l’encaisser, je vais crever, je vous le jure. Et comment je vais dire ça aux autres ? Qu’est-ce qu’on va faire de son doudou, des pirates sur les murs de sa chambre, de tous ses pyjamas, du petit lit blanc ? Qu’est-ce qu’on va faire des étoiles dans nos yeux, du soleil dans nos projets ?
Qu’est-ce qu’on va faire de nous ?

Alors c’est comme ça.
C’est comme ça quand tout s’écroule.
Brutal, irrémédiable, dévastateur. Ca ne fait pas de bruit, ça n’a pas d’odeur, ça ne se voit même pas. Si quelqu’un entre dans la petite pièce sombre, il pourra croire que nous pleurons de joie. De quoi pourrait-on bien souffrir lorsqu’on a le ventre tendu d’amour ?
Il y aura un avant et un après et pourtant, rien n’a changé.
Le ventilateur brasse l’air climatisé au même rythme qu’avant.
Le néon au-dessus de ma tête grésille toujours.
Le médecin va continuer sa journée de travail. Il va sortir de la pièce, sans doute aller glisser une pièce dans une fente en échange d’un café trop chaud mais réconfortant et ce soir il aura une triste histoire à raconter à sa femme.
La sage-femme appellera peut-être une copine, pleurera sûrement un peu. Elle a choisi ce métier pour aider des parents à accueillir leurs enfants. Pas pour qu’ils leur disent adieu.
A travers la vitre teintée, je vois les voitures ralentir pour laisser passer les piétons qui sortent du cinéma. Les couples trainent, pour prolonger ce bon moment et partager leur sentiment sur le film qu’ils viennent de voir. Les familles pressent le pas pour rentrer plus vite à la maison, il faut encore manger, prendre le bain, finir les devoirs que les enfants avaient remis à plus tard. Aucun ne se doute de ce qui se joue à quelques mètres d’eux, de l’autre côté du mur.
Dans le ciel, un avion vient de décoller de l’aéroport tout proche.
La sage-femme met son masque et me dit que ça va être le moment.
J’imagine qu’il est chargé de passagers en partance pour des vacances, vêtus de chemisettes et bermudas colorés.
Elle met en place la perfusion. Je donnerais tout pour être à bord de cet avion.
Je porterais ma robe longue à fleurs, celle dans laquelle je voyais si bien mon ventre bouger.
Elle me dit qu’il va falloir être forte.
Dès qu’on atterrira, on ira à la plage. Je ferai la planche sous le soleil et on oubliera tout. Tous les trois.
18h10
C’est maintenant que tout s’arrête. C’est maintenant que tout commence.

 

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10 avril 2014

Ginie, femme sweet femme

C'est par une autre maman du groupe Nos tout-petits sur Facebook que j'ai découvert le blog drôlement (mais pas que) bien écrit de Ginie, femme sweet femme, il y a quelques mois déjà.

Ginie, femme sweet femme

C'est à travers ce billet, bien plus intime et plus grave que le reste du blog, que j'ai découvert l'histoire de Ginie :

http://www.femmesweetfemme.fr/journee-de-sensibilisation-au-deuil-perinatal/

Et ce sont ces mots qui m'ont marquée à la première lecture :

En ce sens, je pense qu’une sensibilisation est nécessaire. Parce que s’il y a bien une chose qui aide les parents d’enfants absents à se reconstruire, c’est le soutien qu’ils reçoivent et de voir que pour les autres aussi, c’est grave. On n’a pas perdu un objet. On n’a pas perdu un animal. On a perdu un enfant. On ne veut pas tourner la page. On ne veut pas oublier. On ne veut pas vous déranger. On veut juste que vous compreniez.

Car Ginie fait partie des parents qui ont perdu un bébé :

http://www.femmesweetfemme.fr/tu-ne-seras-pas-un-homme-mon-fils/

8 avril 2014

Petipo

Je ne savais pas quoi faire aujourd'hui, alors j'ai assuré les arrières de Gaspard en cas de guerre ! :-)

image

Faut juste faire attention au crocrodile en embuscade ! ;-)

4 avril 2014

L'allaitement est un sacerdoce

Je me réjouis que Gaspard ait jusqu'à présent passé plus de temps au sein qu'au biberon depuis sa naissance :

  • Allaitement maternel exclusif : du 19 septembre au 24 janvier
    avec un intermède forcé (!) d'allaitement mixte du 11 au 13 décembre (et quelques jours après pour terminer la boîte)
  • Allaitement mixte : du 25 janvier au 9 février
  • Allaitement artificiel : depuis le 10 février

Gaspard est passé au lait artificiel parce qu'il n'avait pas suffisamment grossi lors de la visite chez le pédiatre ou, du moins, pas autant que les fois précédentes et que le pédiatre a attribué cela au fait que je ne suffisais plus à ses besoins. Sur le coup, je l'ai cru "bêtement". Depuis, ça m'a travaillée et après quelques heures passées sur Internet, j'ai décidé que je n'avais pas encore dit mon dernier mot !

 

Je n'ai pas l'intention de rejoindre les militantes pro-allaitement (qui frôlent parfois l'extrêmisme) mais quand même, je ne vois que du positif dans tout ça ! Et loin de moi l'idée de juger celles qui font un autre choix ; je constate simplement que le choix que j'ai fait m'a comblée. Pour moi, allaiter son enfant, c'est :

  • une forme supplémentaire de complicité,
  • pratique (rien à préparer, stériliser, chauffer, nettoyer, emporter !),
  • économique (entre deux ou trois soutien-gorge d'allaitement pour toute la durée de l'allaitement et en moyenne une boîte de poudre par semaine, le calcul est vite fait !)
  • possible partout, tout le temps et immédiatement.

Bon, je ne vous cache pas que la médaille de l'allaitement a quand même un revers :

  • des seins franchement pas discrets (on va dire ça comme ça !),
  • des fuites de lait intempestives mais relativement rares, heureusement,
  • l'impossibilité de dormir sur le ventre sous peine de sur-solliciter les canaux lactifères,
  • la nécessité de porter un soutien-gorge nuit et jour, jour et nuit.

Et pour être complètement honnête, je dois reconnaître que si l'on donne son propre lait au biberon (au moins partiellement), on retrouve forcément :

  • quelques-unes des contraintes du lait artificiel,
  • mais aussi un avantage : la possibilité (et même le droit !) de ne pas être avec son enfant à l'heure du repas.

Et pour ceux qui se poseraient la question : j'aurais également choisi d'allaiter si Élise avait été là aussi. Peut-être moins longtemps, peut-être moins facilement - encore que - mais toujours est-il qu'allaiter des jumeaux ne m'effrayait pas. Au contraire, je voyais ça comme un défi à relever !
Les conseils sur l'allaitement de jumeaux faisaient d'ailleurs partie des des liens que j'avais mis en favoris en début de grossesse et que je me suis résolue à supprimer il y a peu.

 

Donc, comme ce n'est ni Gaspard ni moi qui avons décidé d'arrêter l'allaitement, je me suis laissée tenter par l'idée de reprendre. Il paraît que c'est possible jusqu'à six mois après avoir arrêté.

Sans parler de l'objectif de la relactation et au-delà de tous les bienfaits que je vois dans l'allaitement au sein, ma démarche et tout le processus de relactation représentent aussi pour moi l'occasion de faire quelque chose pour Gaspard, moi qui suis tout le temps à l'affût des moindres idées que je pourrais réaliser pour Élise. Ce n'est pas un moyen de me détourner d'Élise - je n'en ai ni envie, ni besoin - mais c'est un moyen de me consacrer à Gaspard.

 

Contrairement à ce que je pensais et espérais, les consultantes en lactation ne sont pas très nombreuses par chez moi. Parmi les quelques-unes répertoriées sur le site consultants-lactation.org, j'ai choisi la consultante qui, d'après ses activités et les lieux où elle exerce, serait la plus compétente et la plus "motivée" pour m'aider dans mon entreprise. Car mon souhait d'allaiter à nouveau Gaspard alors qu'il serait plus simple de laisser tomber pour s'en remettre totalement aux biberons de lait artificiel implique patience et motivation et nécessite des conseils avisés.

Ses premiers conseils, dispensés par mail en attendant notre première rencontre la semaine prochaine, ont rejoint ce que j'avais lu, voire commencé, de mon côté :

  • refaire du peau-à-peau avec Gaspard juste pour le "plaisir", sans arrière-pensée ou attente particulière même si l'idée sous-jacente est de le ramener naturellement vers le sein ;
  • tirer mon lait 6 à 8 fois par jour.

Je ne manque ni de patience, ni de détermination, ni de temps. Je veux simplement être sûre de faire les choses comme il faut et que quelqu'un me soutienne, en tant que professionnel compétent et de bon conseil. Alors, si la consultante me dit que je dois tirer mon lait 12 fois par jour et même la nuit les premiers temps, je le ferai ! Avec des cernes sous les yeux mais je le ferai ! :-)

Premier verdict après le rendez-vous de la semaine prochaine. Verdict définitif dans quelques jours ou semaines !
J'espère bien pouvoir vous dire bientôt que j'aurai ressorti mes vêtements d'allaitement que j'avais déjà rangés.

Vêtements allaitement

2 avril 2014

2+1=4

Continuons sur la lancée d'hier avec ce nouveau billet en forme de petite joie.

Aujourd'hui avait lieu la distribution annuelle des sacs pour les poubelles individuelles et les déchets végétaux des habitants de ma commune. Je me suis donc rendue à la mairie pour y récupérer notre lot. Lorsque l'employé de mairie m'a demandé le nombre de personnes vivant au foyer, le nombre de sacs en dépendant, j'ai répondu, puisque je ne savais pas si les enfants et les adultes donnaient droit aux mêmes quantités : "deux adultes et un enfant".

Il a résumé : "donc quatre".

Je l'ai gentiment corrigé avec un immense sourire qu'il n'a pas dû comprendre.
Peu importe.
Le sourire était là.
Élise venait de me faire un clin d'œil.

take-a-smile

1 avril 2014

Bretagne et coquillages

Dimanche, nous sommes rentrés de Bretagne, où nous avons passé nos premières vacances "en famille".

Forcément, ce "en famille" est chargé de sentiments partagés : le bonheur d'avoir passé une semaine non-stop avec mon mari et mon fils, la douleur à l'idée qu'Élise aurait dû être du voyage, au lieu de ce grand voyage qu'elle a entrepris trop tôt et sans nous... Notre "famille" ne sera jamais vraiment réunie...

Nous avons quand même pu emmener Élise avec nous et la faire voyager, d'une certaine façon.

  • Nous avions emporté son livre. Pour le regarder si nous en avions besoin ou envie - ça n'a pas été le cas - mais surtout pour l'avoir avec nous, tout simplement.
  • Bien que je ne sois pas croyante et que mon mari, pourtant croyant, ait lui-même hésité, nous avons allumé une bougie pour elle dans la cathédrale de Vannes.
  • Nous avons écrit son nom sur la plage de Donnant à Belle-Île-en-Mer et sur la plage de l'île de Berder.

Belle-Île-en-Mer Berder

  • Nous lui avons écrit un mot d'amour sur le livre d'or de l'église de Rochefort-en-Terre.
  • Et puis nous avons ramassé des coquillages et des cailloux à différents endroits que nous avons visités.

Et c'est ce dernier geste qui m'a fait classer ce billet dans la catégorie Petites joies et grands bonheurs : parce que, depuis le temps que je cherchais quoi faire tout au long de ma vie pour elle, nous avons enfin trouvé. De chacune de nos balades, de chacune de nos vacances, mon mari et moi lui rapporterons une petite trace, que nous irons déposer dans un vase transparent sur sa tombe. Et j'en suis heureuse.

Coquillages
À gauche, notre récolte à Belle-Île-en-Mer ; au milieu, à l'Île-aux-Moines ; à droite, à Quiberon.
J'aime particulièrement le tout petit coquillage nacré de l'Île-aux-Moines.

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