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Tannabelle et ses grumeaux
   
"Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas."
Oscar et la dame rose - Éric-Emmanuel Schmitt
   
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grossesse
6 janvier 2015

Fausse alerte

Malgré mon souhait, toute raison gardée, de voir Hector naître en 2014, il est désormais certain qu'il naîtra en 2015 puisque nous avons changé d'année il y a quelques jours et qu'il est toujours au chaud dans mon ventre ! J'y ai pourtant presque cru dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 décembre !...

Pendant la fermeture de la crèche pour les fêtes, mon bidon de 7,5 mois et moi devions garder Gaspard seuls trois jours d'affilée, mon mari travaillant les 29, 30 et 31 décembre. Pour ne pas prendre de risques, la fatigue commençant à se faire sentir, nous avions décidé que nous passerions le week-end précédent chez mes parents, à deux petites heures de route de chez nous, et que mon mari rentrerait seul le dimanche pour reprendre le travail le lundi matin pendant que je resterais chez mes parents jusqu'au 31 décembre après-midi pour qu'ils me soulagent un peu avec Gaspard.
L'avantage, c'est que cette solution nous a permis de passer du temps "près" d'Élise autour de Noël.
Le dimanche soir, mon mari est donc rentré seul en Normandie. J'en ai profité pour passer un peu de temps sur le blog en fin de soirée, justement pour parler de lui ! Au moment où je publiais le billet en question, Gaspard s'est réveillé en pleurs et a mis du temps à se calmer, à tel point que j'ai fini par le prendre avec moi dans le lit pour lui faire un gros câlin. À 2h30, Gaspard ne s'était toujours pas rendormi et je n'avais donc toujours pas commencé ma nuit. En revanche, j'avais remarqué depuis un petit moment l'apparition de contractions très fréquentes : toutes les cinq minutes, voire toutes les deux minutes. J'ai alors fait coup double en profitant du câlin avec Gaspard pour surveiller en toute tranquillité l'évolution de ces contractions.
Une demi-heure plus tard, le rythme était toujours aussi soutenu : un peu handicapée à la fois par les contractions et les 10 kg de Gaspard à extirper du lit, j'ai téléphoné à voix basse à ma mère, qui dormait à l'autre bout de la maison mais à proximité de son portable, pour ne pas réveiller mon père, ni mon oncle et ma tante en visite jusqu'au lendemain, afin qu'elle vienne m'aider. J'ai ensuite téléphoné aux urgences maternité de l'hôpital rouennais où je suis suivie, bien que me trouvant à plus de 150 km de là, pour obtenir leur avis. On m'a alors recommandé de me rendre à la maternité la plus proche si les contractions gardaient le même rythme dans l'heure suivante, ce qui n'a pas manqué de se vérifier.
Moi-même étonnée par mon calme (je ne parle pas de sérénité : bien qu'entourée de mes parents, j'étais tout de même loin de mon mari, loin de l'hôpital qui connaissait mon histoire, sans mon dossier médical - que j'avais pourtant hésité à emporter - et surtout j'étais impatiente d'être rassurée sur l'état de Hector), je me suis alors préparée. J'ai choisi des vêtements confortables ; j'ai passé un coup de brosse dans mes cheveux ; j'ai enfilé des chaussettes avec des étoiles et remis le bracelet étoilé offert par mon mari que j'enlève pour dormir afin qu'Élise soit avec moi, "au cas où" ; j'ai glané sur Internet quelques éléments sur la maternité dans laquelle je m'apprêtais à me rendre (j'ai été rassurée de voir qu'il s'agissait d'un établissement de niveau 2 - de toutes façons, la maternité de niveau 3 la plus proche était à une heure de route) ; j'ai passé en revue mes "particularités médicales" à signaler à l'équipe que j'allais rencontrer pour la première fois (la précédente grossesse, mon rhésus négatif, mon allergie à la pénicilline).
Vers 4h du matin, après avoir réussi à recoucher Gaspard, ma mère et moi avons donc pris la route pour la maternité du coin, située à quinze minutes de la maison - l'occasion pour nous de traverser les champs endormis mais animés par le ballet silencieux des biches et autres lapins. J'étais toujours calme, pas du tout paniquée, mais je n'arrêtais pas de parler ! ^^
Arrivée sur place, j'ai eu droit au trio gagnant analyse d'urine-examen gynécologique-monitoring, dont le bilan s'est montré rassurant : les contractions, certes rapprochées, n'étaient accompagnées d'aucun autre signe d'accouchement imminent ou d'urgence, le col étant encore fermé et tonique et le rythme cardiaque de Hector étant tout à fait normal. À la fin du monitoring, la sage-femme qui s'est occupée de moi m'a proposé des cachets pour stopper les contractions, ce que j'ai refusé d'une part parce que je préférais que tout se fasse le plus naturellement possible, d'autre part parce qu'elles restaient largement supportables. À vrai dire, dès le début du monitoring, j'avais même tendance à somnoler, sans doute rassurée par ces bonnes nouvelles et par le sentiment d'être entre de bonnes mains.
Nous sommes finalement rentrées à la maison peu avant 6h du matin, avec une nuit blanche et quelques émotions dans les pattes ! Dans la journée du lundi, j'ai particulièrement apprécié la présence de mes parents, qui m'ont laissée dormir jusqu'à 11h45 et m'ont même laissée faire une sieste de près de 3h l'après-midi, ce qui m'aurait été impossible seule chez moi avec Gaspard ! ;-)
Au final, ce n'était donc qu'une fausse alerte mais cela veut quand même dire que mon corps commence à se préparer, ce qu'il continue d'ailleurs de faire depuis 48h où les contractions sont de plus en plus nombreuses !
Mais avec tout ça, Hector naîtra début 2015, ce qui ne nous arrange ni pour les impôts (pour 2014, nous allons perdre la demi-part à laquelle nous avons eu droit avec Élise pour 2013 sans gagner encore la demi-part de Hector) ni pour sa future rentrée scolaire (qui interviendra alors qu'il aura 3,5 ans bien tassés). Évidemment, je plaisante ! Tout cela m'importe si peu, du moment qu'il vient au monde vivant et en pas trop mauvaise santé !
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27 novembre 2014

La laisser partir...

Je n'arrive pas à laisser partir Élise.
Voilà ce qui est ressorti de mon rendez-vous avec la psychologue plus tôt cette semaine.

Je n'arrive pas à être en lien avec Élise autrement que par la souffrance. Ne plus souffrir de son absence serait la trahir.
Dit comme ça, on croirait que je le fais exprès mais ce n'est pas conscient.
J'irai mieux quand j'aurai dépassé ce stade... un jour... peut-être...

Il faut aussi que j'arrive à accepter l'existence d'Élise telle qu'elle est, telle qu'elle a été.
En plus du deuil d'Élise telle qu'elle est, telle qu'elle a été, il faut aussi que je fasse le deuil de tout ce que j'avais imaginé, espéré, projeté avec elle.
Dans le deuil d'Élise, il y a plusieurs deuils.
Il y a le deuil de mon enfant.
Il y a le deuil de ma fille, parce qu'en tant que femme, on ne projette pas les mêmes choses sur une fille et un fils (comme un homme ne projette pas les mêmes choses sur un fils et une fille).
Il y a le deuil de la sœur jumelle de mon fils.
Il y a le deuil de mon statut de mère de jumeaux.
Il y a le deuil de notre vie à quatre, auquel l'arrivée de Hector ne changera rien. Ce sera une vie à quatre, mais ce ne sera pas la vie à quatre qu'on aurait eue avec Élise et Gaspard. Cette vie à quatre là ne sera ni mieux, ni moins bien ; elle sera différente, elle sera autre.

 

D'après la psychologue, en moyenne, un deuil dure 2 ans. Ça fait tout juste 14 mois ; je suis encore en plein dedans.
On verra où j'en serai dans un an....

 

Il m'arrive de souhaiter de n'être jamais tombée enceinte, ni des grumeaux, ni du haricot. Juste pour effacer toute cette souffrance.
Il m'arrive de regretter d'avoir remis en route un bébé si rapidement. Il m'est difficile de le reconnaître, d'une part parce que j'ai ma fierté et qu'il n'est jamais aisé d'admettre qu'on a pu se tromper (alors même que certains nous avaient mis en garde), d'autre part parce que maintenant que Hector est là (ou presque), il n'a pas à subir l'état de sa mère.
Il m'arrive de confondre, brièvement mais quand même, mes deux grossesses. Enfin, plus particulièrement de me surprendre à croire que c'est Élise qui est de nouveau dans mon ventre, qu'on a une deuxième chance, elle et moi, elle et nous. Une deuxième chance pour tout réparer et faire que tout aille bien.

À tout cela, la psy répond que je n'ai pas d'autre choix que d'accepter les choses comme elles sont. Que si nous avons décidé de remettre un bébé en route si tôt, c'est parce que c'est ce que nous avions besoin de faire au moment où nous l'avons fait. Elle me dit aussi que, repasser maintenant, si tôt après le décès d'Élise, par toutes ces émotions si violentes, ravivées par cette nouvelle grossesse, fait peut-être partie de mon chemin, que j'ai peut-être besoin de tout ça pour avancer.
En même temps, je sais au fond de moi que, lorsque Hector sera là, dans nos bras, sous nos yeux, sa présence sera une évidence. En attendant, c'est compliqué à gérer...

 

On croit tous qu'on est indépendant, qu'on se moque de ce que pensent les autres, qu'on n'a pas besoin de leur avis. Et pourtant, dans ce deuil si intime, si profond, je me sens remise en cause par les autres dans ce que je vis et ce que je ressens.
Pas par tous, parce que - heureusement - certains (beaucoup même, si je compare avec d'autres parents endeuillés bien moins entourés et soutenus) sont à la hauteur.

Mais il y a ceux qui nous font douter.

Il y a ceux qui, en une phrase, annihilent tout le chemin que l'on a parcouru entre le moment où la question de l'ISG s'est posée et le moment où l'on a dû y répondre. Parce que, selon eux, "nous avons fait le bon choix". Sous couvert de nous rassurer et de nous conforter dans notre décision, ils nient tout ce qui se cache derrière. Je ne veux pas qu'on me dise qu'on a pris la bonne décision, je veux juste qu'on reconnaisse la torture mentale qu'impliquait - et qu'implique toujours - cette décision. Et toutes les questions qu'on s'est posées, ils en font quoi ? Toutes les questions qu'on se pose encore, ils en font quoi ? Tous les espoirs qu'on a nourris avant de devoir y renoncer, ils en font quoi ? Tous les regrets qui nous - me - pourrissent la vie, ils en font quoi ?

Il y a ceux qui, par une attitude, une hésitation, un non-dit, un regard, jettent le doute sur la légitimité de notre deuil.
Dernier exemple en date, le 18 novembre dernier, à 12h15, jour et heure des 14 mois du décès d'Élise, je me suis effondrée alors que j'étais au travail. Je suis sortie du bureau quelques minutes pour me calmer mais n'ai pu cacher mes yeux embués en revenant à mon poste. Une collègue s'en est aperçue et m'a prise à part pour tenter de me consoler. Entre deux sanglots, j'ai réussi à lui dire que nous étions aujourd'hui le jour des 14 mois du décès d'Élise. Une autre collègue s'est également inquiétée et nous a rejointes peu après. Ma première collègue a alors pris les devants en expliquant que nous étions le jour des 12 mois du décès d'Élise. Je l'ai corrigée. Et, à ce moment précis, j'ai senti (je ne sais pas comment expliquer autrement) dans son attitude une sorte de recul, que j'ai interprété comme "Ah ! Pour le premier anniversaire, j'aurais compris mais pour les 14 mois, tu n'en rajouterais pas un peu ?".

Ce qui est difficile dans ce deuil, c'est le décalage permanent. Soit avec soi-même, soit avec les autres.
Comment assumer ses émotions quand elles n'ont pas de place aux yeux des autres ? Comment être soi-même sans être regardée avec mépris, incompréhension, indifférence, condescendance ?
Moi je ne demande que ça : aller aussi bien que les autres le pensent ou le voudraient, mais si je m'aligne sur ce que les autres attendent de moi, je fais quoi de toutes ces émotions qui déferlent ?

 

La psychologue m'a demandé si nous parlions de tout ça avec mon mari. Oui, nous en parlons, dans le sens où ce n'est pas tabou, mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas grand-chose à dire ou du moins que je ne vois pas à quoi ça servirait d'en parler entre nous.
Ni moi, ni mon mari, ni ma famille, ni mes amis n'avons la clé. Je ne sais pas de quoi j'ai besoin pour aller mieux. Je sais juste qu'en ce moment, mon deuil prend toute la place chez nous et que mon mari prend beaucoup sur lui et se met en retrait par rapport à ça. La psychologue me dit que, s'il avait besoin de vivre les choses autrement particulièrement en ce moment, il l'exprimerait d'une façon ou d'une autre.
Mais lui, comment va-t-il ? Où est-ce qu'il en est ? Pourquoi serait-ce à lui de s'effacer ?

9 octobre 2014

Cela va parfois mieux sans dire

Ce billet, il y a longtemps que je l'ai en tête. Depuis que l'on sait que je suis à nouveau enceinte, je crois. J'ai attendu, sans raison, avant de me décider à le rédiger et à le publier. Et puis il y a eu un déclic, avec ce qui est arrivé à "pastoutàfaitpapa". C'est d'ailleurs parce que ce déclic est lié à son histoire que j'ai préféré vous parler de lui au préalable.

J'avais déjà pensé à tout ça avant d'être à nouveau enceinte mais maintenant que je le suis, mon appréhension est encore plus pregnante. Je fais référence à toutes ces phrases que je redoute que l'on me dise ou que je regrette que l'on m'ait dites.

Ne me dites plus...

"Ah ! Tu fais comme moi !"
C'est ma grand-mère, la seule de mes grands-parents qui soit encore là, qui m'a sorti ça alors que je venais de lui annoncer que nous attendions un autre petit garçon. Ma grand-mère, qui n'a eu que des fils. Ma grand-mère, qui a perdu son deuxième fils à l'âge de 7,5 mois. Ma grand-mère, qui n'a pas compris que je suis aussi maman d'une petite fille...

"J'espère que ce sera une fille."
C'est la grand-mère de mon mari, elle aussi la seule de ses grands-parents qui soit encore là, qui m'a "souhaité" ça, alors que nous ne connaissions pas encore le sexe, comme si le fait d'avoir une autre petite fille pouvait adoucir l'absence d'Élise. Comment lui faire comprendre qu'au-delà de toute considération psychologique, le sexe nous importe si peu, pourvu que notre enfant naisse vivant et en pas trop mauvaise santé ? Comment lui faire comprendre qu'Élise ne sera jamais remplacée par une autre petite fille, que son absence ne sera jamais compensée par la présence d'une autre petite fille ?

Et ne me dites pas non plus...

"Il n'y a pas de raison."
Il n'y a pas de raison que ça se passe mal pour ce bébé, soit. Cela veut dire qu'il y avait une raison pour que le destin d'Élise vire au tragique ?!

"Tout va bien se passer."
Qu'en savez-vous ?!

"La foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit."
J'ignorais que chacun avait un quota de malheurs à vivre sur Terre et que le décès d'Élise allait nous prémunir contre un autre drame. Alors comment expliquez-vous que certains parents aient à survivre à plusieurs de leurs enfants ?!

Je sais que ces paroles se veulent réconfortantes mais c'est exactement le but contraire qui est atteint à chaque fois. Je n'ai pas besoin d'entendre des paroles qui sonnent tellement faux à mes oreilles. Personne ne sait la tournure que va prendre cette grossesse. Le fait d'avoir perdu Élise et le fait que cette grossesse se déroule bien pour l'instant ne nous mettent à l'abri de rien.
Voulez-vous que je vous parle de ces grossesses qui se déroulent à merveille, jusqu'à l'accouchement qui se passe mal au point d'en devenir fatal pour le bébé ?
Voulez-vous que je vous parle de ces bébés qui s'épanouissaient pleinement dans le ventre de leur mère jusqu'à ce que leur cordon, qui les reliait à la vie, signe leur arrêt de mort ?
Voulez-vous que je vous parle d'Agnès, qui a perdu trois de ses cinq enfants avant la naissance ? De Stéphanie, qui a perdu ses deux fils avant d'avoir sa fille ? De Roxane, qui a perdu son fils, puis sa fille ? De Valérie, qui a perdu ses jumeaux fille et garçon ? De Marina, qui a perdu sa fille, puis son fils ?

Vous avez compris où je voulais en venir. Je me contenterai donc de vous recommander deux billets précis de pastoutàfaitpapa : "avec des mots d'enfant" et "mais moi je voulais une petite soeur".

Alors épargnez-moi ces phrases toutes faites et ces remarques vides de sens, s'il vous plaît. Je m'efforce de ne pas sombrer dans la paranoïa par rapport à cette nouvelle grossesse mais je n'ai pas besoin de ces commentaires qui ne font plus écho à ma réalité.

22 septembre 2014

Échographie prémorphologique

Il y a une dizaine de jours, nous avons passé une nouvelle échographie, une en plus par rapport aux trois "de base" prévues pour une grossesse simple et qui se passe bien. Même si je ne veux pas tomber dans la surmédicalisation pour cette nouvelle grossesse, il est des angoisses que seuls des examens supplémentaires pourront un peu apaiser. La sage-femme que j'ai vue début août l'a bien compris et a renouvelé la proposition de la sage-femme qui nous avait fait passer la première échographie fin juillet : choisir, dans une certaine mesure, le suivi que nous souhaitions.

Pendant les quelques jours qui ont séparé ces deux rendez-vous, j'ai longuement réfléchi à ce qui m'aiderait à vivre cette grossesse le plus sereinement possible et ai finalement décidé de demander un compromis : revoir le Dr Brasseur pour les échographies et voir une sage-femme pour les consultations. Revoir le Pr Verspyck ne m'aurait rien apporté, si ce n'est une vague d'émotions négatives à chaque rendez-vous.
Cela peut paraître étrange car c'est le Dr Brasseur qui a été l'oiseau de mauvaise augure. Pourtant, c'est aussi grâce à elle que nous avons "rencontré" Élise au fil des échographies ; c'est grâce à elle que nous avons pu nous préparer à l'accueillir comme il le fallait. Et surtout, compte tenu du stade précoce auquel elle a découvert les malformations d'Élise, nous avons une confiance absolue en ses compétences.
Non que ce ne soit pas le cas vis-à-vis du Pr Verspyck mais ses interventions au cours de la grossesse des grumeaux ont été beaucoup plus "négatives" à nos yeux. C'est avec lui que nous avons évoqué l'interruption de grossesse ; c'est à lui que nous avons annoncé notre décision d'accepter cette interruption de grossesse ; c'est lui qui a arrêté le coeur d'Élise. Il n'est pas question ici de reproche ou de rancoeur : le Pr Verspyck n'a fait que suivre notre "souhait", il n'a été que l'exécutant d'une mécanique qui nous a tous dépassés. Mais il est trop associé au destin tragique d'Élise pour que nous souhaitions le revoir si nous pouvons l'éviter.

Echographe

C'est donc le Dr Brasseur qui a réalisé cette échographie prémorphologique, au même terme (à quelques jours près) que celui auquel avaient été découvertes les malformations d'Élise : le moment idéal pour désamorcer toute angoisse quant à une éventuelle récidive de ces anomalies.
Le Dr Brasseur a eu la délicatesse de se concentrer immédiatement sur le cerveau et le visage du haricot alors achevons le faux suspens immédiatement : aucune malformation (ni fente labio-palatine, ni dilatation ventriculaire cérébrale, ni autre anomalie) n'a été décelée. Je ne vous dirai jamais, au sortir d'une échographie, que tout va bien pour ce haricot ; ce type d'examen ne permet pas de l'affirmer. Je me contenterai donc de résumer en disant qu'aucun problème n'a été détecté.
D'ailleurs, quand on regarde bien les formulations sur le compte-rendu de l'examen, on comprend que les médecins aussi restent prudents :
"Les ventricules cérébraux ne présentent pas de dilatation visible."
"Les hémisphères cérébelleux, le vermis et la grande citerne sont d'aspect normal."
"Le nez et les lèvres sont d'aspect normal : pas de fente labiale décelable. Le profil ne présente pas d'anomalie interprétable en échographie."

Le Dr Brasseur a par ailleurs proposé de nous revoir une fois par mois, en plus des échographies des deuxième et troisième trimestres prévues en octobre et décembre. Je reconnais qu'en constatant l'écart entre les trois échographies de base et entre la dernière échographie et le terme prévu, je me suis demandé comment j'allais tenir, psychologiquement parlant, mais je n'aurais jamais demandé à "prendre la place" de quelqu'un d'autre en demandant des examens supplémentaires superflus. J'aurais eu des scrupules à "abuser" de rendez-vous supplémentaires avec une spécialiste mais puisque c'est elle qui l'a proposé, c'est que ces examens lui semblent justifiés, que la raison soit "juste" psychologique ou pas. Dans quelques jours, nous retournons au CHU pour plusieurs rendez-vous calés la même journée (sage-femme, échographie, psychologue) : nous en profiterons pour prendre ces rendez-vous supplémentaires.

Il y a un autre élément à retenir de cette échographie. Vous vous souvenez sans doute que nous ne souhaitions pas connaître le sexe du haricot avant la naissance. En vérité, j'étais la seule à vouloir garder le suspens, contrairement à mon mari. Nous étions donc convenus de prétendre que ni lui ni moi ne le connaissions, histoire de lui éviter de se faire harceler ou piéger par notre entourage. Lors de cette dernière échographie, il devait donc être le seul à savoir si j'avais un petit Hector ou une petite Coline dans le bidon - tout comme il aurait dû être le seul l'an dernier à savoir que j'attendais un petit Gaspard et une petite Élise. Jusqu'à la veille de l'échographie, je maintenais le cap de la surprise. Mais le matin même, j'ai brusquement réalisé que je ne vivrais pas les choses de la même façon selon que j'attendrais un garçon ou une fille et que j'avais besoin de m'y préparer. Attendre une fille serait autrement plus compliqué à gérer que d'attendre un garçon, par rapport à Élise évidemment mais était-il besoin de le préciser.
À la fin de l'échographie, mon mari a donc glissé discrètement mais de façon intelligible tout de même : "alors, tu veux connaître le sexe ou pas ?". Le Dr Brasseur a forcément relevé et, après ma réponse positive, nous a montré les images dévoilant le sexe du haricot. Du coup, pour ne pas risquer la gaffe non maîtrisée, nous avons décidé de révéler le sexe à tout le monde.
J'ai donc le plaisir de vous annoncer qu'Élise et Gaspard vont avoir un petit frère !

5 août 2014

Assurance maladie

Je ne suis pas du genre à tomber dans les clichés sur les administrations françaises et sur les fonctionnaires mais je dois avouer que mes récents échanges avec l'assurance maladie entachent un peu mon objectivité !

Assurance maladie

  • Le 25 juin dernier, j'ai envoyé un message via mon compte personnel du site ameli.fr pour savoir si je serais considérée comme étant déjà "maman d'un ou deux enfants" pour le calcul de la durée de mon prochain congé maternité.
  • Le 26 juin, on m'a répondu, avec quelques explications et précisions annexes, que l'indemnité journalière maternité était égale à mon gain journalier moyen net calculé d'après les trois derniers mois de salaire précédant le congé prénatal.
  • Le 26 juin, j'ai répondu en la jouant "profil bas", au cas où je me serais mal exprimée (!) dans ma demande initiale, et en reformulant ma question. J'ai ainsi demandé si j'étais "considérée comme ayant mis au monde un ou deux enfants nés viables".
  • Le 27 juin, on m'a répondu que ma question avait été "transmise au service expert".
  • Le 11 juillet, on m'a répondu que, pour avoir droit à l'allongement du congé maternité pour un troisième enfant, il fallait avoir mis au monde deux enfants viables et que je n'avais fourni, pour Élise, qu'un acte d'enfant sans vie (sous-entendu : qui ne précise pas si elle est née viable ou non).
  • Le 12 juillet, j'ai demandé s'il suffisait que je fournisse un certificat attestant que ma fille est née à plus de 22 SA et pesait plus de 500 grammes à la naissance pour que la situation soit régularisée.
    Le site de Petite Émilie distingue en effet les certificats d'accouchement d'un mort-né viable et d'un mort-né non viable, en précisant ceci : "Viabilité non définie dans la loi ; la sécurité sociale et la plupart des maternités ont gardé le seuil de 22 SA et 500g de poids de naissance en attendant de nouvelles directives ministérielles".
  • Le 16 juillet, on m'a répondu que ma question avait été "transmise au service concerné".
  • Le 17 juillet, on m'a expliqué ceci (la réponse est trop belle pour que je ne vous la reproduise pas texto et in extenso) :
    "Suite à votre courriel du 16/07/2014, je vous informe que nous avons indemnisé (1) votre repos maternité sur la base d'une grossesse gémellaire avec un enfant à charge (2). Les indemnités journalières du 05/08/2013 au 30/03/2014 (3) ont été versées à votre employeur, soit 34 semaines qui correspondent bien au repos maternité dû pour 3 enfants à votre charge (4).
    J'espère avoir répondu à votre demande."

    1) Je vous parlais de mon congé maternité à venir ; j'ai donc été surprise de trouver du passé composé dans votre réponse.
    2) Je ne sais pas d'où sort l'enfant que j'avais déjà à charge pendant ma grossesse gémellaire mais je vous assure que, si j'avais déjà été enceinte au point d'accoucher d'un enfant vraisemblablement vivant et vraisemblablement déjà âgé d'au moins quelques mois (puisque toujours à charge pendant la grossesse de mes jumeaux), je m'en serais certainement aperçue.
    3) Ces dates correspondent au congé maternité de ma première grossesse. Vous me direz, ça colle avec le passé composé et l'évocation de la grossesse gémellaire de la première phrase.
    4) Je suis ravie de voir que, en plus de m'avoir inventé un aîné, vous avez également pu ressusciter ma fille puisque, selon vous, j'ai désormais trois enfants à charge. Je vous saurai donc immensément gré de m'indiquer où se trouve ma fille.

    Bien sûr, ce n'est pas ce que j'ai répondu mais simplement ce que j'ai pensé.
  • Le 17 juillet, j'ai donc répondu que je n'avais pas compris cette réponse et réitéré, avec une certaine dose d'insistance polie, ma question.
    J'ai parlé de "la (dernière) réponse (...), que je n'ai pas comprise".
    J'ai rappelé que "ma question port(ait) sur ma nouvelle grossesse" et, un peu plus loin, sur "ma nouvelle grossesse qui vient de démarrer".
    J'ai répété que je souhaitais "connaître la durée de mon FUTUR congé maternité".
    J'ai redonné les informations concernant "ma première grossesse" et "mes premiers enfants".
    Je leur ai même donné mon numéro de téléphone, leur suggérant que ce serait peut-être plus simple de voir tout ça en direct.
  • Et le 21 juillet, j'ai enfin reçu une réponse adaptée et exhaustive : il suffit que je leur envoie le certificat de viabilité d'Élise pour que je puisse bénéficier de ce congé maternité pour troisième enfant, qui durera bien 26 semaines !

Et que celui ou celle qui trouve mesquin que je "réclame" ou "me batte" pour ce congé maternité allongé se pose la question : à son avis, entre "ma fille morte et un congé maternité plus long" ou "ma fille vivante et un congé maternité plus court", qu'est-ce que je choisirais si je pouvais ?!

Et puis, de toutes façons, la loi est ainsi faite : je ne vole personne, je ne contourne aucune législation, je me contente de faire valoir mes droits et de faire reconnaître ma fille !

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31 juillet 2014

Échographie du premier trimestre

Aujourd'hui avait lieu l'échographie du premier trimestre, réalisée au CHU où j'ai été suivie pour ma première grossesse mais avec une sage-femme que nous ne connaissions pas.
En chemin, j'ai d'ailleurs confié l'une de mes craintes à mon homme : que les sages-femmes auxquelles j'allais avoir affaire pendant cette nouvelle grossesse manquent d'empathie par rapport à notre histoire et à celle d'Élise. Heureusement, la sage-femme que nous avons vue aujourd'hui s'est montrée à la hauteur, en faisant preuve à la fois de compréhension et de discrétion par rapport à Élise.

L'échographie

L'échographie en elle-même s'est bien passée.

Je ne dirai pas que tout va bien pour le haricot ; je dirai que l'échographie n'a rien révélé d'anormal - pour l'instant.
Je ne dis pas que la prochaine révèlera forcément quelque chose ; je dis simplement que, entre 16h20 et 16h35 cette après-midi, le haricot semblait bien aller.
C'est tout ce qu'a pu nous dire l'échographie. Elle ne nous a pas dit que le haricot allait bien ; elle ne nous a pas dit que le haricot irait bien jusqu'à la naissance ; elle ne nous a pas dit que les examens suivants ne révèleraient rien d'anormal.
L'échographie n'est qu'une photographie à l'instant T qui ne peut que laisser supposer une tendance ou une évolution mais qui ne peut rien affirmer.
Ce n'est pas parce que rien n'était anormal aujourd'hui que rien ne le sera plus tard.

Alors oui, cette échographie s'est bien passée mais je ne suis pas rassurée pour autant. J'ai simplement hâte que ce haricot soit hors de mon ventre. Quel comble pour une femme enceinte, dont le ventre est censé être l'endroit le plus sécurisant pour un être en devenir !...

Lorsque la sage-femme s'est intéressée au cerveau du bébé, même si je me doutais déjà de sa réponse, je n'ai pu m'empêcher de lui demander s'il était trop tôt pour voir les ventricules. Elle nous a confirmé que ces ventricules ne sont formés que vers le cinquième mois. Même s'il est quasiment improbable que les malformations d'Élise se reproduisent, nous devrons donc encore patienter avant d'être rassurés sur ce point.

Je dois avouer également que, avant que l'écran n'affiche les premières images, je gardais l'espoir complètement ridicule que, lors de la première échographie, l'échographiste se soit lamentablement trompé et n'ait pas vu qu'il y avait deux embryons. Je suis vite redescendue sur terre. J'avais cet espoir, cette envie et pourtant je sais très bien que, pour plein de raisons, une nouvelle grossesse gémellaire aurait été extrêmement difficile à gérer...

Après l'échographie, compte tenu de notre histoire, la sage-femme m'a demandé de quel suivi je souhaitais bénéficier : par des sages-femmes "lambda" ou par le Pr Verspyck et le Dr Brasseur. J'ai une première consultation avec une (autre) sage-femme la semaine prochaine ; il me suffira de lui dire ce que je préfère.
J'avoue que, pour l'instant, je ne sais pas vraiment... D'un côté, j'aurais compris qu'on "m'impose" un suivi lambda, qui correspondrait à cette grossesse et compte tenu du fait qu'aucune récidive n'est à craindre a priori ; de l'autre, j'apprécie qu'elle m'ait laissé le choix, simplement parce qu'elle a compris que cette nouvelle grossesse n'était pas tout-à-fait une grossesse comme les autres, bien qu'elle se présente normalement sur le plan obstétrical.

Autour de l'échographie

Quant à ce qui m'a animée avant l'échographie, ce n'était pas mieux que lors de l'échographie de datation : du "cogitage" et des larmes. Refaire le trajet jusqu'à l'hôpital, repasser par l'accueil, croiser les mêmes personnes, sentir à nouveau les odeurs des locaux, revoir les salles où nous avons passé telle ou telle échographie, où nous avons entendu telle ou telle annonce, où nous avons rencontré tel ou tel spécialiste. Tout est remonté en une bouffée.
Je ne pouvais qu'évacuer tout ça par les larmes.

Et puis, dès l'apparition de l'image à l'écran, une révélation : il y a bien un bébé qui grandit dans mon ventre. Depuis que mon homme et moi sommes au courant de cette grossesse, nous y pensons à peine. Bien sûr, nous en parlons, nous nous préparons à l'idée de vivre avec un enfant de plus mais nous ne l'évoquons pas quotidiennement. Il nous arrive même de passer toute une journée sans l'avoir à l'esprit. Je crois bien que ni mon homme ni moi n'avions imaginé ce bébé avant aujourd'hui. Nous ne nous étions pas projetés, nous n'avions pas posé d'images sur sa réalité.
Alors les premières images de l'échographie ont été une véritable claque pour nous deux. Mais sans doute cette claque nous aidera-t-elle à investir davantage cette grossesse et à donner à ce bébé - aussi désiré qu'il fût, pourtant - la place qu'il mérite.

Encore une facette de notre vie qui prouve, si certains lecteurs de ce blog en doutaient encore, que le deuil périnatal ne s'arrête pas aux adieux que l'on fait à son enfant. Ce qui nous est arrivé et ce qui est arrivé à Élise se traduisent chaque jour dans notre vie, dans notre quotidien, dans les grandes choses que nous vivons comme dans les gestes les plus anodins.

J'ai souvent entendu parler du "bébé d'après" en cas de deuil périnatal. En l'occurrence, en plus d'être le "bébé d'en même temps", Gaspard est aussi un peu ce "bébé d'après". Et, bien que j'aie encore du mal à attribuer une place à ce bébé à venir, c'est surtout cette grossesse qui, pour moi, est "celle d'après"...

31 juillet 2014

Échographie de datation

Vers la mi-juin, j'ai découvert que j'étais de nouveau enceinte.

Comme mes règles sont très irrégulières (elles ont déjà mis de 3 à 7 semaines pour réapparaître) et que je n'ai pas noté sur le calendrier tous les câlins que mon homme et moi avons faits ;-), je ne savais pas à quand remontait le début de cette nouvelle grossesse. Mon médecin traitant m'a alors prescrit une échographie de datation, que j'ai réalisée fin juin "en ville", comme on dit, dans un laboratoire à quelques minutes à pieds de chez moi, avant de continuer mon suivi à l'hôpital où ma grossesse de 2013 a été prise en charge.

Je savais que cette échographie serait expéditive puisqu'elle ne sert qu'à estimer la date de début de grossesse et, par extension, la date du terme.

Pourtant, je n'ai pu m'empêcher de cogiter plusieurs jours avant, de pleurer sur le chemin, de sangloter aussi discrètement que possible dans la salle d'attente et de retenir mes larmes avec peine en entrant dans la salle d'échographie.

J'étais évidemment accompagnée de Gaspard, ce que l'échographiste n'a pas manqué de (faire) remarquer en demandant son âge.

L'examen a duré quelques secondes à peine. Remarquant que je cherchais à voir l'écran, l'échographiste m'a dit : "Je vais vous montrer après. Enfin, si vous voulez que je vous montre." Sur le coup, je n'ai pas tilté et ai juste confirmé que je souhaitais voir.

Après m'avoir annoncé les dates estimées de début de grossesse et de terme, l'échographiste m'a demandé :
"C'est quoi le projet ?"
"C'est-à-dire ?"
"Eh bien, vu que votre petit a 9 mois, je ne sais pas si c'est une grossesse désirée..."

Il m'a fallu un instant avant de comprendre que derrière le mot "projet" se cachait en réalité une alternative : poursuite de la grossesse ou avortement.

"Alors en fait j'ai déjà tué ma fille donc ce bébé-là, je vais essayer de le mettre au monde vivant - et en bonne santé, idéalement - si vous voulez bien." Ça, c'est ce que j'aurais voulu lui répondre.
À la place, je me suis contentée d'un laconique : "Si si, c'est une grossesse désirée."

Je sais qu'il faut bien que ceux qui annoncent ou confirment une grossesse débutante aient un a priori, en faveur ou non de ladite grossesse : je n'avais simplement pas besoin d'un tel sous-entendu ce jour-là...

26 juillet 2014

Symptômes

Nous saurons avec l'échographie prévue dans quelques jours si le haricot est toujours là et comment il va pour l'instant. En attendant, quelques indices me laissent penser que je suis toujours enceinte.

Comme l'an dernier, ce début de grossesse est placé sous le signe de la fatigue. Mais, à la différence de ma première grossesse, grasses mat' et siestes ne sont plus vraiment au rendez-vous avec un crapaud sur lequel veiller :-)

Il semblerait également que ma poitrine se prépare à un nouveau changement.

Et surtout, mes "envies de fraises" commencent à ressurgir.
La première de cette nouvelle grossesse, c'était hier.
Il était un peu plus de 9 heures du matin.
Gaspard dormait encore.
Mon homme et moi nous apprêtions à petit-déjeuner.
La table était mise.
Le café coulait. Le lait chauffait. Le beurre ramollissait.
Le pot de Nutella attendait qu'on lui règle son compte une bonne fois pour toutes.
Et c'est là que j'ai été prise d'une irrésistible envie de... sauce au poivre !
Pas d'un bon morceau de viande grillée assaisonné d'un peu de sauce au poivre.
Non, de sauce au poivre tout court, sans rien à assaisonner.
De sauce au poivre à dévorer déguster à la petite cuiller directement dans le pot.
Et pourtant je me suis retenue.
Mais je me suis vengée le soir en savourant de la sauce au poivre assaisonnée de saucisses au barbecue. Non mais !

Sauce au poivre

11 juillet 2014

Non mais !

Ah, la CAF ne veut pas que ma fille rentre dans ses cases ?! Ben je m'en fiche, moi je l'y fais rentrer quand même !

Ça ne change rien.
Ça ne me donne droit à rien en plus ni en moins.
L'employé de la CAF va se demander pourquoi j'ai rajouté cette mention puisqu'Élise n'existe pas chez eux mais peu importe.
Je n'ai eu qu'une grossesse auparavant, je n'ai qu'un enfant à charge actuellement mais je ne peux pas laisser croire au monsieur ou à la madame de la CAF que, forcément, "une grossesse = un enfant". Non mais !

Déclaration de grossesse 1

 

Et comme je vous aime bien, je vous offre un petit bonus. À vous de trouver l'intrus !

Déclaration de grossesse 2

11 juillet 2014

Troisième

Pour Élise et Gaspard, on avait fait ça "en grand". Cette fois, on fait les choses différemment.

 

Mais de quoi parle-t-elle ?! (#1)

Mais de quoi parle-t-elle ?! (#2)

Mais de quoi parle-t-elle ?! (#3)

 

Ça, c'était juste pour l'annonce mais je vous reparlerai bientôt de tout ce que ça implique...

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Tannabelle et ses grumeaux
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