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Tannabelle et ses grumeaux
   
"Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas."
Oscar et la dame rose - Éric-Emmanuel Schmitt
   
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sage-femme
21 juillet 2013

Préparation à la naissance - Épisode 2

Hier, c'était notre deuxième séance de préparation à l'accouchement, notre première en piscine.

Par ce temps et ces températures, c'était un vrai bonheur d'infuser pendant une heure, de 9h à 10h, dans une eau à la température aussi agréable ! La piscine n'ouvrant au public qu'à 11h, nous avions non seulement l'ensemble des bassins pour nous mais avons également pu profiter d'une piscine calme, sans agitation ni bruits. Bref, un réel moment de détente pour le corps et l'esprit.

Nous étions une dizaine de mamans, dont plusieurs "habituées" + trois papas, dont mon mari, mais n'avons retrouvé aucune des mamans de notre première séance "classique". Entre assouplissement du bassin, exercices de respiration et 10 minutes de relaxation à la fin, la séance a passé trop vite ! Heureusement, je remets ça dès la semaine prochaine, sans mon homme cette fois puisqu'il sera à l'enterrement de vie de garçon de mon frère.

La mauvaise surprise, c'est en sortant de l'eau que je l'ai eue : comme je me sentais lourde et comme mon bidon était pesant après une heure où j'avais pu oublier les lois de l'attraction terrestre ! ;-)

Enfin, cette première séance en piscine a été pour moi l'occasion d'étrenner mon nouveau maillot de bain "cache-misère" (comprendre les griffes de tigre auxquelles ressemblent mes charmantes vergetures abdominales - je vous les montrerai peut-être un jour !). Ce tankini commandé sur émoi émoi (en soldes, en plus !) m'a donné entière satisfaction : agréable à porter, poitrine bien maintenue (ce qui n'est pas du luxe !), bien coupé, partie abdominale bien couvrante et qui laisse de la marge au bidon. 10/10 !

Maillot de bain

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12 juillet 2013

Préparation à la naissance - Épisode 1

Vendredi dernier, c'était notre première séance de préparation à l'accouchement. Comme mon mari était en vacances, il a pu m'accompagner mais ce ne sera pas le cas les prochaines fois puisque toutes les séances ont lieu le vendredi matin. Or, comme il doit déjà s'absenter souvent de son travail (sous l'oeil bienveillant et compréhensif, heureusement, de ses responsables et collègues) pour les rendez-vous avec les médecins, il ne peut pas abuser et sera bien obligé de sacrifier ces rendez-vous-là.

Comme il paraît que les grumeaux sont souvent pressés et que nous risquons, selon la décision que nous prendrons, de devoir déclencher un accouchement prématuré, nous avons intégré un groupe de futurs parents dont les bébés doivent arriver plusieurs semaines avant les nôtres, comme en a attesté le "tour de tapis" de début de séance.

Une bonne surprise dès le début (que nous avons découverte en nous inscrivant quelques jours avant) : je connais et apprécie la sage-femme qui anime ces séances de préparation. Avant de "tourner" dans d'autres services, elle travaillait en effet dans le service d'AMP au début de notre parcours et j'avais alors eu le plaisir de découvrir une femme humaine et attentionnée.

Dans notre groupe, uniquement des premières grossesses et des âges relativement proches, autour de 30 ans, avec une exception : une jeune fille de 17 ans aussi paumée que touchante (en l'écoutant et en l'observant, je n'ai pu m'empêcher de me demander comment j'aurais vécu la situation, il y a 10 ans...).

Après les présentations des couples et futures mamans présents, la sage-femme a expliqué/rappelé le fonctionnement du corps pendant la grossesse et l'accouchement, avant de nous laisser poser nos questions sur l'accouchement. A mesure que j'écoutais les interrogations des autres futures mamans, dont certaines rejoignaient les miennes, et les réponses de la sage-femme, je sentais ma gorge se nouer, à cause d'une question qui m'obsédait mais que je ne voulais pas poser devant tout le monde, d'une part pour ne pas attirer la curiosité des autres sur notre histoire, d'autre part pour ne pas plomber l'ambiance. Et puis quand les questions ont tourné autour de la césarienne (sans rapport direct avec ma question, pourtant. Les autres ont dû croire que je redoutais la césarienne ; s'ils savaient...), je n'ai plus su retenir mes larmes et me suis effondrée jusqu'à ce que je me décide à sortir de la salle pour reprendre mes esprits.

La sage-femme, avec qui nous avions évoqué la drôle de grossesse que nous vivons lors de notre inscription à ces séances, nous a alors rejoints dans la salle d'attente pour me réconforter. J'ai d'autant plus apprécié son soutien qu'elle sait de quoi il s'agit puisqu'elle a elle-même vécu un deuil périnatal. Et avant que nous ne retournions dans la salle, j'ai obtenu ma réponse de sa bouche : "physiquement, ça ne fait aucune différence". Ma question, c'était : "ça fait quoi, d'accoucher d'un bébé vivant et d'un bébé mort à la suite ?"

Après cette petite interruption, la séance a repris son cours normal, entre explications techniques et conseils pratiques, notamment sur le massage périnéal à commencer quelques semaines (voire mois) avant l'accouchement afin de limiter les risques d'épisiotomie.

Malgré l'intermède lacrymal, entre démystification de l'accouchement et réelle préparation à la fois physique et psychologique, le bilan de cette première séance est positif, d'autant plus que ce type de préparation permet de normaliser la grossesse, ce que n'auraient pas permis les séances individuelles que la sage-femme m'a proposées avec une intention tout-à-fait louable.

Prochaine séance : début août, au retour de vacances de la sage-femme. D'ici là, nous allons tenter, en complément, la préparation en piscine, histoire de varier les plaisirs !

25 juin 2013

On m'avait dit...

On m'avait dit que la grossesse était un moment magique.
On m'avait dit que les nausées et le mal de dos étaient les seuls désagréments de la grossesse.
On m'avait dit que je n'aurais que quelques prises de sang et analyses d'urine à passer.
On m'avait dit que nous ne devrions consulter que des sages-femmes et des gynécologues.

On ne m'avait pas dit que je ne pleurerais jamais autant que pendant ma grossesse, sans que les hormones en soient responsables.
On ne m'avait pas dit que nous devrions subir tous ces examens.
On ne m'avait pas dit que je devrais passer autant d'échographies.
On ne m'avait pas dit que nous devrions rencontrer un Professeur en médecine foetale, une généticienne, une spécialiste en imagerie pédiatrique, un neuro-pédiatre, une psychologue.

Réflexion

21 juin 2013

Des questions inutiles...

C'est la sage-femme qui nous a fait passer la première échographie "classique" du 12 avril qui nous a pris rendez-vous pour la fameuse échographie dans le service d'imagerie pédiatrique du CHU que nous avons passée le 24 mai et au cours de laquelle les problèmes d'Élise ont été détectés.
Pourquoi avons-nous atterri là-bas ? Nous ne le savons pas vraiment. Nous avions compris au départ que cette échographie intermédiaire se justifiait par rapport à la fois au caractère gémellaire de la grossesse et à l'hématome qui m'embêtait depuis le début mais, avec le recul, nous nous demandons si la sage-femme n'avait pas suspecté quelque chose dont elle ne nous aurait pas parlé, même si le compte-rendu de cette échographie ne mentionne rien de particulier.
De toutes façons, si elle avait effectivement suspecté quelque chose, qu'est-ce ça nous aurait apporté de le savoir avant l'échographie du 24 mai, à part un mois et demi de plus à angoisser, extrapoler, supposer, fantasmer, imaginer ?

Si nous n'avions pas passé l'échographie du 24 mai, qu'est-ce que ça aurait changé de découvrir les problèmes d'Élise à la prochaine échographie "classique" prévue début juillet ?
Est-ce que ces 6 semaines entre fin mai et début juillet auraient été 6 semaines supplémentaires de "répit" ou 6 semaines de moins pour intégrer la nouvelle, passer d'autres examens, rencontrer des spécialistes, entamer notre cheminement, essayer de nous préparer ?

Est-ce que le décollement placentaire, l'hématome et les saignements du début ont quelque chose à voir avec les problèmes d'Élise ?
De toutes façons, qu'est-ce que ça nous apporterait d'avoir la réponse à cette question ?

Réflexion

10 juin 2013

Une étape de plus

La semaine dernière, nous avons rencontré le Professeur du CHU spécialisé en médecine fœtale afin d'envisager la réalisation d'une amniocentèse, suite aux problèmes détectés chez Élise. On ne peut pas dire que la communication soit sa qualité première !

Pour démarrer l'entretien, il nous a demandé ce que nous savions de la raison qui nous amenait chez lui. Après notre réponse, silence - le premier d'une longue série ! Alors que c'est le CHU qui nous a "convoqués" à ce rendez-vous, nous avions l'impression que le Professeur, comme la médecin et la sage-femme qui l'accompagnaient, attendait que nous nous exprimions alors que nous nous attendions plutôt à ce qu'il nous donne des informations et nous parle de l'amniocentèse, du déroulement, des risques, etc.

Entre son manque de loquacité et le caractère évasif de ses propos, nous n'étions pas vraiment à l'aise et lorsque nous posions des questions fermées, après ses réponses, nous ne savions pas s'il avait répondu par l'affirmative ou la négative. Bien sûr, nous ne nous attentions à aucune nouvelle information concernant l'état d'Élise puisqu'aucun examen supplémentaire n'avait été réalisé entre-temps mais même à propos de l'amniocentèse, le peu que l'on sait, c'est grâce à ce qu'on avait lu avant de venir et pas à ce qu'il nous en a dit... Bref, nous savons bien qu'il reste un technicien (et au final, s'il est compétent dans ce domaine, c'est l'essentiel) et nous ne nous attendions pas à ce qu'il déploie des trésors de psychologie mais nous espérions une démarche un peu plus tournée vers nous. Comme mon mari et moi étions déjà décidés à réaliser l'amniocentèse avant même l'entretien et qu'ils pouvaient me la faire passer dans la foulée, nous nous sommes dit que repousser l'échéance ferait plus de mal que de bien.

Amniocentèse
L'amniocentèse en elle-même ne dure que quelques minutes, préparation et nettoyage du ventre de la maman inclus : sous contrôle échographique, on introduit une aiguille (pas petite !) à travers la paroi abdominale, préalablement désinfectée, afin de prélever du liquide amniotique dans lequel baigne le bébé et qui contient les cellules fœtales à analyser. Le geste est plus proche du douloureux que du désagréable mais reste tout-à-fait supportable. Dans les heures qui ont suivi, j'avais l'impression d'avoir le ventre tendu et lourd mais cette sensation a disparu dès le lendemain.
A court terme, ce sont les risques liés à cet acte (mort in utero, fausse couche, pertes de sang ou de liquide amniotique, rupture des membranes) qui m'inquiètent : d'après le Professeur (qui a réalisé lui-même l'amniocentèse, assisté d'une médecin), si quelque chose se passe d'ici trois semaines, ce sera probablement lié à l'amniocentèse - d'où la petite inquiétude qui se promène au fond de ma tête et de mon cœur.

Pendant l'échographie de repérage préalable à l'amniocentèse en elle-même, nous avons eu le plaisir de voir Élise réagir quand les médecins tapotaient mon ventre pour voir où elle était, comment elle se comportait, etc. C'était trop mignon ! :-)
En revanche, pendant l'amniocentèse, j'ai évité de regarder l'écran, les médecins ou les ustensiles, et j'ai fixé le plafond pour pouvoir rester concentrée, me détendre et éviter ainsi de respirer trop fort, de bouger ou de sursauter. Mais mon homme a continué à regarder l'écran et a pu voir qu'Élise était très curieuse et n'arrêtait pas d'aller voir ce qui venait l'embêter ! :-)
Comme nous ne savons pas encore ce que la vie a décidé de nous réserver, nous nous raccrochons à ces petits bonheurs, aussi furtifs et insignifiants soient-ils...

(Pour cette amniocentèse, j'ai même eu le droit de servir de cobaye pour l'utilisation d'un nouvel appareil d'échographie, entourée du Professeur, de la médecin, de la sage-femme et du commercial venu faire la démonstration de son nouveau joujou, en plus de mon homme : pour l'intimité, on repassera !)

Nous avons reçu le premier résultat de cette amnioncentèse : la conclusion est qu'il n'y a pas d'anomalies sur les chromosomes 13, 18, 21, X et Y. Élise n'a donc aucune de ces 3 trisomies a priori (le risque 0 n'existe pas mais, par rapport à ces pathologies-là, Élise redevient un bébé comme les autres). Mais il est encore trop tôt pour se réjouir : il s'agit simplement de pistes écartées et rien ne dit qu'elle n'a pas une autre pathologie grave. Nous devrions connaître le résultat complet début ou mi-juillet.

Encore une étape de passée, mais qui reste difficile à gérer entre d'une part le mini-soulagement, d'autre part l'attente et l'angoisse qui sont devant nous pour encore plusieurs semaines...

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