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Tannabelle et ses grumeaux
   
"Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas."
Oscar et la dame rose - Éric-Emmanuel Schmitt
   
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12 janvier 2015

Volver - Olivia Ruiz

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Cette nuit je sors pour te sourire
Cette nuit j'ai empaqueté ma joie pour te l'offrir
J'arrache le ciel pour que tu me voies
Je grimpe sur une échelle
Allez ! Attrape donc mes doigts

Je sais que tu es coincé là
Je me blottis dans les nuages
Comme si j'étais dans tes bras

Volver, volver, quiero volver
Volver, quiero volver contigo
Quiero volar contigo

J'avance pour que tu sois fier de moi
J'avance je n'ai plus peur quand tu n'es pas là
Je rêve que tu sais comme je me bats
Je rêve que tu es heureux quand tu penses à moi
Je sens que tu me suis pas à pas
Je sens que tu m'entends, que tu me vois

Volver, volver, quiero volver
Volver, quiero volver contigo
Quiero volar contigo, contigo

Cette nuit je souris pour toi et les anges
Cette nuit la lune brille comme c'est étrange

Volver, volver, quiero volver
Volver quiero volver contigo
Quiero volar contigo, contigo, contigo, contigo

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8 janvier 2015

Le poids des mots

Aujourd'hui, dans une salle d'attente, une dame a engagé la conversation.

- C'est votre premier enfant ?
- Mon troisième.
J'ai volontairement évité de donner plus de précisions mais elle a enchaîné :
- C'est un garçon ou une fille ?
- C'est un petit garçon.
- Et vous avez déjà ?
- J'ai eu des jumeaux : un garçon et une fille, mais ma fille est décédée.
 
Je crois que c'est la première fois que je parle d'Élise à un(e) inconnu(e) en ces termes.
D'habitude, je n'aime pas le dire comme ça parce que j'ai l'impression non pas de trahir Élise mais de déguiser la vérité. Pourtant, aujourd'hui, c'était la réponse qui me convenait.
 
Quand je dis qu'Élise est décédée, les gens ne sont pas "invités" à se poser des questions, ils n'ont pas d'autre choix que de comprendre, admettre, reconnaître - de façon implicite et sans même en avoir conscience - que cela veut dire qu'Élise a vécu et existe.
Quand je dis qu'Élise est née sans vie, j'ai le sentiment que sa vie - c'est-à-dire le fait qu'elle ait vécu, même si ça n'a été qu'in utero - et son existence sont comme remises en cause, atténuées, dévalorisées - dans le sens où elles auraient moins de valeur que la vie et l'existence de Gaspard, par exemple.
Pourtant, je peux vous le garantir, Élise a vécu, Élise a existé, Élise existe. Je crois que je veux défendre cette réalité, cette vérité d'autant plus farouchement qu'il s'agissait de jumeaux. Jusqu'à ce mercredi 18 septembre 2013 à 12h15, il n'y avait AUCUNE différence entre Élise et Gaspard : ils étaient aussi vivants et présents l'un que l'autre, ils existaient autant l'un que l'autre. Je les ai portés tous les deux. Je les ai nourris tous les deux in utero. Ils avaient chacun leur cordon ombilical : c'est même mon mari qui les a symboliquement coupés tous les deux. Ils avaient chacun leur placenta : je les ai vus tous les deux après la délivrance.
 
Élise est née sans vie.
Cette dénomination en apparence si anodine fait pourtant une distinction loin d'être insignifiante : la naissance, la vie et la mort sont trois choses différentes. Elles ne se produisent pas nécessairement toujours dans le même ordre ; et quand elles se produisent dans un ordre différent de "l'ordre des choses", elles ne portent même pas leur nom.
Il faut dire que même (ou surtout ?) l'acte d'état civil qui concerne Élise reflète la perception erronée que certains peuvent avoir de la réalité que vivent les parents confrontés au décès, quelle qu'en soit la raison, de leur enfant avant sa naissance. Car le seul acte d'état civil qui sera jamais associé à Élise - cet "acte d'enfant sans vie" - ne lui reconnaît pas grand chose : elle n'est pas née, elle n'a pas vraiment vécu et de fait elle n'a pas pu mourir.
Nulle part il n'est fait mention de sa naissance. Pourtant, il a bien fallu qu'elle sorte, qu'elle quitte mon utérus, qu'elle vienne au monde, qu'elle naisse...
Nulle part il n'est fait mention qu'elle a vécu puisque le seul constat relatif à la vie la concernant est négatif : "sans vie".
Nulle part il n'est fait mention qu'elle est morte, puisque cela impliquerait de fait qu'elle a vécu.
Voilà ce que l'administration dit de cet être qui me manque tant et dont je dois, malgré tout, faire le deuil : il n'a pas vécu, il n'a donc pas pu mourir et il n'est même pas né. Alors pourquoi la société comprendrait-elle, appréhenderait-elle les choses différemment ?

Réflexion

7 janvier 2015

Charlie

Certains jours, je me demande si nous avons raison de faire des enfants dans un monde comme le nôtre et si Élise n'est finalement pas mieux où elle est.

Ce 7 janvier 2015 en fait partie.

Réflexion

6 janvier 2015

Fausse alerte

Malgré mon souhait, toute raison gardée, de voir Hector naître en 2014, il est désormais certain qu'il naîtra en 2015 puisque nous avons changé d'année il y a quelques jours et qu'il est toujours au chaud dans mon ventre ! J'y ai pourtant presque cru dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 décembre !...

Pendant la fermeture de la crèche pour les fêtes, mon bidon de 7,5 mois et moi devions garder Gaspard seuls trois jours d'affilée, mon mari travaillant les 29, 30 et 31 décembre. Pour ne pas prendre de risques, la fatigue commençant à se faire sentir, nous avions décidé que nous passerions le week-end précédent chez mes parents, à deux petites heures de route de chez nous, et que mon mari rentrerait seul le dimanche pour reprendre le travail le lundi matin pendant que je resterais chez mes parents jusqu'au 31 décembre après-midi pour qu'ils me soulagent un peu avec Gaspard.
L'avantage, c'est que cette solution nous a permis de passer du temps "près" d'Élise autour de Noël.
Le dimanche soir, mon mari est donc rentré seul en Normandie. J'en ai profité pour passer un peu de temps sur le blog en fin de soirée, justement pour parler de lui ! Au moment où je publiais le billet en question, Gaspard s'est réveillé en pleurs et a mis du temps à se calmer, à tel point que j'ai fini par le prendre avec moi dans le lit pour lui faire un gros câlin. À 2h30, Gaspard ne s'était toujours pas rendormi et je n'avais donc toujours pas commencé ma nuit. En revanche, j'avais remarqué depuis un petit moment l'apparition de contractions très fréquentes : toutes les cinq minutes, voire toutes les deux minutes. J'ai alors fait coup double en profitant du câlin avec Gaspard pour surveiller en toute tranquillité l'évolution de ces contractions.
Une demi-heure plus tard, le rythme était toujours aussi soutenu : un peu handicapée à la fois par les contractions et les 10 kg de Gaspard à extirper du lit, j'ai téléphoné à voix basse à ma mère, qui dormait à l'autre bout de la maison mais à proximité de son portable, pour ne pas réveiller mon père, ni mon oncle et ma tante en visite jusqu'au lendemain, afin qu'elle vienne m'aider. J'ai ensuite téléphoné aux urgences maternité de l'hôpital rouennais où je suis suivie, bien que me trouvant à plus de 150 km de là, pour obtenir leur avis. On m'a alors recommandé de me rendre à la maternité la plus proche si les contractions gardaient le même rythme dans l'heure suivante, ce qui n'a pas manqué de se vérifier.
Moi-même étonnée par mon calme (je ne parle pas de sérénité : bien qu'entourée de mes parents, j'étais tout de même loin de mon mari, loin de l'hôpital qui connaissait mon histoire, sans mon dossier médical - que j'avais pourtant hésité à emporter - et surtout j'étais impatiente d'être rassurée sur l'état de Hector), je me suis alors préparée. J'ai choisi des vêtements confortables ; j'ai passé un coup de brosse dans mes cheveux ; j'ai enfilé des chaussettes avec des étoiles et remis le bracelet étoilé offert par mon mari que j'enlève pour dormir afin qu'Élise soit avec moi, "au cas où" ; j'ai glané sur Internet quelques éléments sur la maternité dans laquelle je m'apprêtais à me rendre (j'ai été rassurée de voir qu'il s'agissait d'un établissement de niveau 2 - de toutes façons, la maternité de niveau 3 la plus proche était à une heure de route) ; j'ai passé en revue mes "particularités médicales" à signaler à l'équipe que j'allais rencontrer pour la première fois (la précédente grossesse, mon rhésus négatif, mon allergie à la pénicilline).
Vers 4h du matin, après avoir réussi à recoucher Gaspard, ma mère et moi avons donc pris la route pour la maternité du coin, située à quinze minutes de la maison - l'occasion pour nous de traverser les champs endormis mais animés par le ballet silencieux des biches et autres lapins. J'étais toujours calme, pas du tout paniquée, mais je n'arrêtais pas de parler ! ^^
Arrivée sur place, j'ai eu droit au trio gagnant analyse d'urine-examen gynécologique-monitoring, dont le bilan s'est montré rassurant : les contractions, certes rapprochées, n'étaient accompagnées d'aucun autre signe d'accouchement imminent ou d'urgence, le col étant encore fermé et tonique et le rythme cardiaque de Hector étant tout à fait normal. À la fin du monitoring, la sage-femme qui s'est occupée de moi m'a proposé des cachets pour stopper les contractions, ce que j'ai refusé d'une part parce que je préférais que tout se fasse le plus naturellement possible, d'autre part parce qu'elles restaient largement supportables. À vrai dire, dès le début du monitoring, j'avais même tendance à somnoler, sans doute rassurée par ces bonnes nouvelles et par le sentiment d'être entre de bonnes mains.
Nous sommes finalement rentrées à la maison peu avant 6h du matin, avec une nuit blanche et quelques émotions dans les pattes ! Dans la journée du lundi, j'ai particulièrement apprécié la présence de mes parents, qui m'ont laissée dormir jusqu'à 11h45 et m'ont même laissée faire une sieste de près de 3h l'après-midi, ce qui m'aurait été impossible seule chez moi avec Gaspard ! ;-)
Au final, ce n'était donc qu'une fausse alerte mais cela veut quand même dire que mon corps commence à se préparer, ce qu'il continue d'ailleurs de faire depuis 48h où les contractions sont de plus en plus nombreuses !
Mais avec tout ça, Hector naîtra début 2015, ce qui ne nous arrange ni pour les impôts (pour 2014, nous allons perdre la demi-part à laquelle nous avons eu droit avec Élise pour 2013 sans gagner encore la demi-part de Hector) ni pour sa future rentrée scolaire (qui interviendra alors qu'il aura 3,5 ans bien tassés). Évidemment, je plaisante ! Tout cela m'importe si peu, du moment qu'il vient au monde vivant et en pas trop mauvaise santé !
6 janvier 2015

D'ici et d'ailleurs - Épisode 10

Le dernier bilan statistique digne de ce nom remonte à 5 mois précisément et le dernier chiffre date de près de 4 mois, alors que le blog venait de passer les 40000 visiteurs. Je m'étais pourtant promis de marquer le franchissement de ce nouveau palier avec un vrai bilan mais j'ai tant tardé que le blog a désormais passé la barre des 50000 visiteurs (depuis un moment, même) et va bientôt changer à nouveau de dizaine de milliers !

Au cours des derniers mois de 2014, les grumeaux et le haricot ont visité ces nouveaux pays :

  • Bulgarie
  • Malaisie
  • Pakistan
  • Slovaquie
  • Hong Kong
  • Rwanda
  • Géorgie
  • Haïti
  • Congo

Et voici la rétrospective (un peu longue, depuis le temps que je n'en ai pas publié !) des dernières recherches qui ont amené les visiteurs sur le blog en 2014, selon différentes catégories totalement arbitraires. J'innove avec ce bilan en essayant de relier les recherches Internet précises aux billets ou mots-clés correspondants, le cas échéant !

Anomalies

Blog

  • tannabelle et ses grumeaux
  • mes grumeaux et moi
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  • Élise et Gaspard
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  • mesgrumeauxetmoi
  • moi et mes grumeaux

Deuil périnatal

Divers

Écologie

Endométriose

  • l'endométriose est un handicap
  • Dr Chanavaz-Lacheray
  • chemin de vie et endométriose

Fait maison

Grossesse

  • nouvelle échographie
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  • grossesse de 7 mois son ventricule gauche du cerveau mesure 10,4 mm
  • comment annoncer une grossesse en image
  • citation femme enceinte
  • les pires choses qu'on puisse te dire enceinte
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  • ventre grossesse pied
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  • cap des trois mois bébé
  • annonce grossesse chaussures
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  • cap des 3 mois
  • échographie de datation

Hein ?!

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IMG/ISG

Jumeaux

Musique

Tatouage/Piercing

  • piercing sur le côté du ventre
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  • piercing près de la lèvre
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Ventre

Vergetures

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Statistiques

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5 janvier 2015

Return to zero

J'ai plusieurs billets en tête depuis quelques jours mais j'ai préféré, aujourd'hui, m'adapter à l'actualité. Et l'actualité du jour, c'est l'annonce de la diffusion à la télévision française du film Return to zero, réalisé par Sean Hanish à partir de sa propre histoire, celle du décès in utero de son fils Norbert, à quelques jours du terme, en 2005. Ce film est en réalité le premier (et, pour l'instant, le seul) film consacré au deuil périnatal : vous imaginez aisément ce qu'il représente pour les parents endeuillés.

Return to zero 1

Après quelques avant-premières mondiales et une diffusion télévisuelle dans plusieurs pays en 2014, le film arrive enfin en France. Malheureusement, il n'aura pas l'honneur de sortir au cinéma, le sujet n'étant pas assez attractif ni rentable, évidemment.
C'est TF1 qui a acheté les droits et, alors que la diffusion était attendue pour 2014, le film sera finalement/enfin diffusé le vendredi 16 janvier à 15h15, sous le titre Un berceau sans bébé.

Grâce à une amie vivant en Grande-Bretagne, où le film a été diffusé en mai dernier, j'avais récupéré la version anglaise et des sous-titres anglais il y a plusieurs mois déjà mais n'avais pas encore trouvé la force de le regarder. Sans doute parce que mon mari ne l'aurait pas regardé sans au moins des sous-titres en français et que je ne voulais pas le regarder seule. Avec cette version française désormais bientôt accessible, je n'aurai plus d'excuse.

On peut regretter le jour et l'heure de diffusion, qui en font un "téléfilm de l'après-midi" parmi d'autres.
On peut aussi se réjouir qu'il soit diffusé sur une chaîne gratuite à large audience.
On peut par ailleurs espérer qu'il sera disponible en replay dans les jours suivant sa diffusion.

Il ne tient qu'à nous, à qui ce film tient tant à cœur, de communiquer sur sa diffusion et d'en faire la promotion autour de nous !

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