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Tannabelle et ses grumeaux
   
"Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s'incrustent, qui t'alourdissent, qui t'immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas."
Oscar et la dame rose - Éric-Emmanuel Schmitt
   
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11 août 2015

De l'air

Se balader en poussette dans la maison. Jouer dans le parc. Faire la sieste dans son lit. Me regarder depuis sa chaise haute.
...
Rien n'y fait : il veut être avec moi, sur moi.

Sa peau contre la mienne.
Sa chaleur.
Ses gémissements de contentement.
Ses doigts qui s'agrippent à mes vêtements.
Ses yeux qui cherchent les miens.
Sa respiration qui ralentit.
Sa lèvre inférieure qui tète dans le vide.
Ses soupirs d'aise.
Son corps qui s'abandonne en pleine confiance.

Tout ce que j'aurais voulu dire d'Élise, vivre avec Élise, voilà que je n'en peux plus, que je n'en veux plus avec lui.
Ce contact physique. Cette fusion. Cette vampirisation.
Mon coeur, mon esprit, mon âme veulent respirer. Mon corps cherche de l'air malgré moi. Littéralement. Je ne contrôle plus ma respiration. Ma fonction vitale a pris son indépendance et va chercher ce dont elle a besoin comme elle peut, où elle peut.

Lui sur moi.
Lui si bien.
Moi si mal.
Comment est-ce possible ?

La certitude d'être incapable de lui faire du mal, de mal le traiter, volontairement ou par négligence.
Mais le sentiment de le trahir.
Alors mon rejet de lui n'est-il pas déjà une négligence ou une maltraitance ?...

Réflexion

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Commentaires
C
On ne contrôle pas ce que l'on ressent, seulement les actes que l'on pose, ma toute Belle...<br /> <br /> Les actes que tu poses sont tournés vers le bien-être de ton tout-petit, tu viens ici déposer le trop plein d'émotions, et tu vas reprendre le travail, ce qui va t'éviter de t'enfermer dans une situation qui ne te convient pas. Je t'envoie un peu de douceur, garde-la pour toi, parce que ce que tu vis est difficile, que tu en as besoin.<br /> <br /> C'est normal d'être fatiguée avec un bébé qui demande autant, à qui tu donnes autant, selon ses besoins. Normal d'avoir besoin d'un relai, aussi.<br /> <br /> J'ai eu ça avec ma deuxième, et je mesure à présent combien ce temps passé à m'occuper d'elle, malgré les hurlements que rien ne calmait nuit et jour, l'a construite. Et pourtant, j'étais mal, limite en dépression tant j'étais fatiguée. La reprise du travail, le temps qui passe et fait grandir les bébés, ont été salvateurs. Ma petite a grandi et a gardé de mes bras douceur et joie de vivre, une fois qu'elle a été plus autonome.<br /> <br /> Élise, elle, est dans ton coeur. Tu as le droit d'être fatiguée, malgré la peine qu'elle ne soit plus là, bien sûr... Être consciente de la chance de serrer dans tes bras un bébé qui va bien n'implique pas l'anesthésie des ressentis et la dictature du bonheur...<br /> <br /> Bises
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C
Tu es à bout... Tiens bon, dans quelques jours tu réapprendras à vivre pour toi... Accroche toi à ça... Et quand tu te seras retrouvée enfin, tu apprécieras à nouveau de passer du temps avec lui. Tu t'es oubliée depuis quelques temps et il faut te retrouvée... Et tu verras qu'il ne le vivra pas si mal puisque toi tu iras mieux, lui se sentira bien aussi... Parce que le temps que tu passeras avec lui sera plus restreint il aura d'autant plus de valeur. Privilégier la qualité à la quantité quelque part.
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